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Devenir père : mon voyage entre doutes, joie et nuits sans sommeil

Dernière mise à jour : 4 avr.

Quand Emma m’a annoncé qu’elle était enceinte, j’ai ressenti une joie immense, mais aussi l’angoisse de ne pas être à la hauteur. Elle semblait si sereine, alors que moi, je me noyais dans le doute. Les neuf mois qui ont suivi ont été un tourbillon d’émotions. Emma gérait tout : les rendez-vous médicaux, le choix de la chambre du bébé… Moi, je faisais de mon mieux, je montais les meubles, je lisais des articles sur la paternité, mais je savais que je ne comprenais qu’une infime partie de ce qu’elle vivait.


Nous avons aussi suivi des cours de préparation à l’accouchement, une expérience à laquelle je ne m’attendais pas. Je me sentais un peu maladroit en apprenant des exercices de respiration, des techniques de relaxation et des stratégies pour la soutenir le jour J. Emma semblait plus à l’aise que moi, mais je savais que ces moments étaient importants. C’était ma façon à moi de me préparer, d’être utile et de me rendre disponible pour elle, autant que possible.


Le jour de l’accouchement, j’ai paniqué quand Emma a eu ses premières contractions à 3h du matin. À l’hôpital, elle était concentrée, mais je voyais bien la douleur sur son visage. Je me sentais impuissant. À chaque contraction, je lui tenais la main, je lui massais le dos, mais c’était elle qui faisait tout le vrai travail. Quand elle m’a lancé, entre deux respirations : « Tu peux te taire, s’il te plaît ? », j’ai compris que parfois, juste être là, c’est déjà beaucoup.


Après 12 longues heures, Léo est enfin arrivé, minuscule, tout fripé, en train de pleurer, et moi aussi, j’ai pleuré, submergé et épuisé. Mes mains tremblaient en coupant le cordon, mais je l’ai fait. Le moment où j’ai tenu Léo dans mes bras a changé ma vie pour toujours.

Le retour à la maison a été difficile. Léo pleurait sans cesse, et Emma passait de l’épuisement extrême aux larmes. J’essayais d’aider du mieux que je pouvais : je faisais les courses, je préparais les repas, je me levais la nuit pour bercer Léo.


La tension a commencé à monter entre Emma et moi : on se disputait pour des broutilles, comme qui avait changé la dernière couche ou qui avait le moins dormi. C’était la fatigue et le stress qui parlaient. Mais un soir, après une dispute, Emma m’a dit qu’elle m’aimait encore, même quand elle criait. Ça a été un tournant pour nous. On s’est promis de mieux communiquer, de se soutenir même quand c’est dur.


Aujourd’hui, les nuits sont encore parfois compliquées, mais on commence à trouver notre rythme. J’ai appris à préparer un biberon les yeux à moitié fermés et à changer une couche en deux minutes chrono.


Être parent, c’est bien plus compliqué que ce que j’avais imaginé, mais c’est aussi infiniment plus beau. Emma et moi ne sommes plus les mêmes qu’avant, mais nous sommes plus forts, plus soudés que jamais.

Fabio

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